Phacélie + Trèfle d’Alexandrie + Radis fourrager nématicide tardif

Adaptation aux cultures de la rotation

Adaptation à la culture suivante

La phacélie est conseillée dans toutes les rotations sauf avant un légume d’industrie. Cette plante présente un développement en biomasse intéressant sans pour autant rendre difficile sa destruction. Sa facilité de destruction est même un point fort. Elle a la mauvaise réputation de générer des relevées dans les cultures suivantes, ce qui est avéré pour des phacélies semées en jachère et non détruites au-delà de la floraison. Mais c’est rare dans le cas d’une utilisation en culture intermédiaire : comme elle ne fleurit pas en automne ou tardivement, elle est souvent détruite avant la grenaison. La phacélie est un bon couvert mellifère mais à floraison tardive. Elle n’aura d’intérêt pour les abeilles et pollinisateurs que semée tôt en été. Le trèfle d’Alexandrie est un trèfle annuel qui doit être implanté tôt, dès la moisson. Semé mi-août, il est souvent décevant par rapport à d’autres légumineuses (moins de 50% de la biomasse des meilleures légumineuses). Il est plus facile à détruire que les autres trèfles, avec des nuances selon la variété. Son coût et sa taille de graine expliquent sa présence dans de nombreuses associations. C’est un couvert mellifère mais à floraison assez tardive. Le radis fourrager a une floraison plus tardive que moutarde blanche et se révèle donc plus adapté aux semis précoces. Facile à implanter, le radis est apprécié pour sa croissance rapide. En rotation betteravière, son effet nématicide est mis en avant avec des variétés adaptées. La destruction chimique ou mécanique peut être délicate et elle est facilitée par le gel, notamment sur plantes bien développées. Le radis s’enfouit plus facilement qu’une moutarde développée car il est moins haut. Certains pivots peuvent cependant repartir, même enfouis. Le radis se prête mieux aux associations avec des légumineuses que la moutarde. En prenant en compte son pivot, il montre en moyenne dans les essais une biomasse nettement supérieure à la moutarde blanche et aux autres cultures intermédiaires, sans pour autant piéger plus d’azote.

Du côté des variétés : Il semble exister peu de différences entre variétés. Les variétés multicoupes (produisant plusieurs tiges) ont tendance à repousser après une coupe, une destruction mécanque ou une gelée. Les variétés monocoupe à une seule tige n’ont pas cette capacité, ce qui les rend préférables en système céréalier, par exemple comme plante compagne du colza. Les variétés de radis fourrager se distinguent principalement par leur caractére nématicide et leur précocité à la floraison. Les variétés nématicides, conseillées en rotation betteravière, permettent de piéger le nématode de la betterave (Heterodera schachtii), en particulier si le couvert est semé tôt. Au contraire, les variétés classiques, non nématicides, multiplient ce nématode comme toutes les autres crucifères. La précocité à la floraison peut être très différente selon les variétés. Vous pouvez en savoir plus sur les variétés nématicides en vous rendant sur le site de l’ITB.

Avant d’implanter un couvert végétal, renseignez-vous sur la réglementation en vigueur dans votre région (directive nitrate), en particulier à propos du choix des espèces et des dates et modes de destruction. Avant d’implanter un couvert végétal, renseignez-vous sur la réglementation en vigueur dans votre région (directive nitrate), en particulier à propos du choix des espèces et des dates et modes de destruction. Avant d’implanter un couvert végétal, renseignez-vous sur la réglementation en vigueur dans votre région (directive nitrate), en particulier à propos du choix des espèces et des dates et modes de destruction.