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Céréales à paille

Puceron de l'épi

Sitobion avenae

Nuisibilité  

Fréquence 

En aspirant la sève des plantes, le puceron de l’épi peut provoquer des dommages importants sur les cultures de blé tendre. La lutte commence par une observation attentive des parcelles pour décider de l’opportunité d’un traitement, à partir de l’épiaison.

: Attaque en foyers
Titre : : Attaque en foyers
Description : Les pucerons se développent souvent en foyers, fruit d'un séjour de longue durée. Il est donc indispensable de parcourir la parcelle si l'on veut connaître précisément le niveau d'infestation.

Pucerons sur feuille sans risque de dégâts
Titre : Pucerons sur feuille sans risque de dégâts
Description : Avant épiaison, il est inutile de lutter contre les pucerons sur feuilles même si la population est importante.

Couleur variable
Titre : Couleur variable
Description : La couleur de Sitobion avenae peut varier du vert au rouge en passant par le jaune.

Femelle parthénogénétique
Titre : Femelle parthénogénétique
Description : Une femelle parthénogénétique (ici en train de pondre) peut être à l'origine de 60 larves.

Infestation sur épis
Titre : Infestation sur épis
Description : Le seuil de 1 épi sur 2 infesté par au moins 1 puceron (correspondant en moyenne à moins de 5 pucerons/épi) est ici largement dépassé !

Larves de coccinelle
Titre : Larves de coccinelle
Description : La larve consomme entre 600 et 1200 pucerons au cours de son développement larvaire (1 mois).

Coccinelle adulte
Titre : Coccinelle adulte
Description : La coccinelle consomme une grande quantité de pucerons.

Symptômes

- Présence de pucerons sur les épis. Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver sur les feuilles de blé en cours de montaison, mais seul Sitobion avenae monte sur les épis. Il développe des colonies qui provoquent des dégâts par prélèvement de sève de la floraison à grain laiteux-pâteux. Au-delà, les populations régressent.

- Les pucerons se développent souvent en foyers, fruit d’un séjour de longue durée des pucerons. Il est donc indispensable de parcourir la parcelle si l’on veut connaître précisément le niveau d’infestation.

Sitobion avenae : longueur de 2 à 3 mm, allongé. La couleur n’est pas caractéristique, elle peut varier du vert au rouge en passant par le jaune. Il présente des cornicules noires (appendices situés de part et d’autre de la partie postérieure de
l’abdomen). Il colonise le limbe des feuilles supérieures, puis se développe essentiellement sur les épis dés leur sortie.
On rencontre également Metopolophium dirhodum sur les feuilles. Il est le plus souvent de couleur vert pâle avec des cornicules claires.

Biologie

Il existe deux modes de reproduction, sexuée principalement à l’automne par action de la diminution de la température et de la longueur du jour ; parthénogénétique au printemps et en été. De nombreuses populations restent parthénogénétiques dans les régions à hiver doux.
Au printemps, la population est constituée exclusivement de femelles parthénogénétiques qui pondent jusqu’à 60 larves, responsables de pullulations. Les jeunes larves deviennent adultes en 8 jours et la durée de vie de l’adulte est de 15 à 20 jours à 20°C.
Lorsque les populations sont abondantes, ou lorsque les grains atteignent le stade pâteux, des individus ailés sont formés en quelques jours. Ils peuvent coloniser d’autres cultures.

Nuisibilité

• En aspirant la sève des plantes, le puceron des épis (Sitobion avenae) provoque une limitation du poids de mille grains (PMG), voire du nombre de grains par épi en cas d’attaque précoce.
• Des attaques significatives sont observées épisodiquement : 1 année sur 5 en moyenne.
• Les pertes peuvent atteindre 25 q/ha dans les cas les plus graves.

Méthodes de lutte

Lutte agronomique

Seuls les auxiliaires peuvent limiter les populations de pucerons : microhyménoptères parasites, coccinelles, syrphes... Il convient donc d’éviter les interventions trop précoces afin de préserver les auxiliaires si le seuil n’est pas atteint.
Leur action est toutefois insuffisante en cas de pullulation.

 

Lutte phytosanitaire

Seuil d’intervention : Il est défini à partir du début épiaison : 1 épi sur 2 infesté par au moins un puceron. Ce seuil correspond en moyenne à moins de 5 pucerons/épi.

  • Il est inutile de traiter avant épiaison sur les pucerons sur feuilles même si la population est importante. La nuisibilité reste faible à ce stade, des pucerons peuvent être cachés sous les feuilles, et les auxiliaires risquent d’être détruits.
  • Il n’y a plus d’intérêt à traiter au-delà du stade grain pâteux.
  • Tant que l’on n’observe que quelques épis porteurs de pucerons dans toute la parcelle, l’intervention n‘est pas utile. Une application trop précoce peut nécessiter une nouvelle intervention en cas de pullulation.
  • Reprendre la surveillance une dizaine de jours environ après le traitement. Une nouvelle intervention peut être effectuée en cas de dépassement du seuil.
  • Les insecticides sont essentiellement des produits de contact, leur action excède rarement 2 semaines. Si la population de pucerons est déjà importante (plus d’un épi sur deux colonisé) et en conditions de développement très favorables, l’utilisation de produits à forte action de choc est conseillée.

 

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Source des données : ARVALIS

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