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Céréales à paille

Cèphe des chaumes

Cephus pygmaeus

Nuisibilité  

Fréquence 

La larve de cette petite guêpe se développe tardivement après le remplissage du grain. Elle ronge l’intérieur des tiges jusqu’à leur base, provoquant leur casse juste avant la récolte. Les attaques sur céréales sont rares et se situent principalement dans le sud de la France.

Les tiges se cassent
Titre : Les tiges se cassent
Description : Les tiges attaquées se cassent et tombent de façon désordonnée (effet Mikado) au sol.

Les tiges se cassent
Titre : Les tiges se cassent
Description : Dans les cultures denses, la circulation entre les rangs arrache les tiges prêtes à casser mais elles restent accrochées aux autres.

Tiges coupées au ras du sol
Titre : Tiges coupées au ras du sol
Description : La tige attaquée se coupe très facilement, au ras du sol ; le chaume au sol est fermé par un bouchon.

Découpe de la tige au-dessus du plateau de tallage
Titre : Découpe de la tige au-dessus du plateau de tallage
Description : La larve s'installe juste au dessus du plateau de tallage ; la découpe de la tige (au dessous du noeud) sera responsable de la fragilité des tiges.

Larve de cèphe
Titre : Larve de cèphe
Description : Découverte, la larve prend une posture en S,caractéristique.

Symptômes

Les dégâts ne sont visibles que 8 à 15 jours avant la récolte.

  • Parcelle : des tiges éparses (épis) sont à terre, cassées au ras du sol ,juste avant la récolte. Elles sont disséminées au milieu de tiges encore debout. Le fait de marcher dans la parcelle fait tomber de nombreuses tiges ; un coup de vent accentue la chute.
  • Plantes : les tiges sont nettement et entièrement sectionnées au dessous du premier nœud, entre 1 et 2 cm centimètres au-dessus du sol.
  • Bas de tige : la section est propre et nette, perpendiculaire à l’axe de la tige. Du côté du chaume resté en place, un bouchon de sciure obstrue la tige. Du côté de la tige tombée à terre, l’intérieur a été consommé et il reste de la sciure tout au long des entre nœuds ; les nœuds ont été creusés pour permettre le passage de la larve d’un entre nœud à l’autre.

 

Confirmation du diagnostic : observation visuelle de la larve sous le premier nœud, dans la partie de tige restée en place au ras du sol. Procéder comme suit :

  • Repérer une tige en train de casser ou qui vient de casser au passage de l’observateur
  • Couper au couteau un peu en dessous de la surface du sol le moignon de tige (1 cm environ en général) encore en place après la casse de la tige
  • Entailler longitudinalement : la larve (ver) est facilement observable au cœur de la tige.

Biologie

C.pygmaeus présente une seule génération par an. La larve hiverne dans le chaume et se nymphose en avril. L'adulte apparaît en mai-juin. La femelle pond dans l'entre-noeud situé en dessous de l'épi. La larve descend dans la tige dont elle s'alimente. Au terme de sa croissance, la larve termine sa descente à la base de la tige dans sa partie enterrée ou au ras du sol. Elle confectionne un bouchon au fond de sa galerie . Au-dessus d'elle, la larve effectue une incision sur tout le pourtour de la tige, mais sans la perforer. La larve est blanche, avec une tête jaune, sans pattes avec une forme caractéristique en "S". Elle atteint 12 mm à son complet développement.

L'adulte est une petite guêpe noire brillant, (hyménoptère). Sa taille est de l'ordre de 10 mm de long. Il présente 2 bandes jaunes sur l'abdomen.

Nuisibilité

  • Parasite ponctuel, seulement noté sur quelques parcelles ; nuisibilité variable selon l’année, globalement très faible. 
  • La perte de rendement provient de l’impossibilité de moissonner les tiges à terre ; elle est souvent modeste (5%) mais peut exceptionnellement atteindre 30 % en cas de très forte attaque.
  • L’insecte choisit les tiges les plus grosses pour pondre, donc les brins maîtres, les plus productifs.

Situations à risque

  • Monoculture de blé. Elle favorise le maintien du ravageur.
  • Chaumes laissés en place après la récolte : la larve s’y conserve jusqu’au printemps suivant.
  • Dans une parcelle, les zones les plus atteintes sont celles bien abritées du vent (bois, haies...)

Localisation géographique

Essentiellement dans le Sud, du Languedoc à la Provence.

Connu dans toute l’Europe et autour de la Méditerranée.

Méthodes de lutte

Aucune lutte n’a été mise en œuvre jusqu’alors ; elle serait nécessaire si les dégâts étaient réguliers.

 

Lutte agronomique

  • Récolte : récolter dès que possible, couper bas.
  • Rotation : toute culture autre que les céréales à paille. L’insecte pond aussi dans des diverses graminées sauvages.
  • Travail du sol : le labour profond, en enfouissant les chaumes, empêche la sortie des adultes au printemps. 

 

Lutte phytosanitaire

Aucun traitement phytosanitaire n’est autorisé.

Source des données : ARVALIS

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