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Céréales à paille

Taches physiologiques

Nuisibilité  

Fréquence 

Sous l’effet de stress d’origine climatique (sécheresse, fort rayonnement, forte amplitude thermique journalière...) on observe sur les feuilles supérieures de petites taches présentant des décolorations claires à nécrotiques de formes très diverses. Ces symptômes sans gravité ne doivent pas être confondus avec la septoriose ou l’helminthosporiose.

Taches physiologiques
Titre : Taches physiologiques
Description : Jaunissement, puis dessèchement de la pointe des jeunes feuilles.

Taches physiologiques
Titre : Taches physiologiques
Description : Les symptômes apparaissent préférentiellement sur les étages supérieurs.

Taches physiologiques
Titre : Taches physiologiques
Description : Décolorations claires.

Taches physiologiques
Titre : Taches physiologiques
Description : La forme prise par les taches peut être très diverse. Ici, taches entourées d'un halo jaune.

Taches physiologiques
Titre : Taches physiologiques
Description : Taches nécrotiques.

Symptômes

Ils apparaissent courant montaison. Plus fréquemment en avril mai, à la sortie des trois dernières feuilles, à la période où les amplitudes thermiques (> 20°C) entre jour et nuit peuvent être fortes.
Parcelle
Toute la parcelle est touchée et peut présenter une coloration jaune.
Feuilles
- Préférentiellement sur certains étages foliaires et plutôt supérieurs (les feuilles les plus jeunes sont les plus sensibles aux stress). Toutes les feuilles ne sont pas uniformément touchées. Il s’agit le plus souvent d’un ou deux étages. Par exemple : F2 atteintes avec des F3 et F1 indemnes de symptômes. Ce qui permet a posteriori de dater le stress subi par la plante et d’exclure une cause parasitaire.
- Taches : décolorations claires à nécrotiques qui ne présentent aucune structure de champignons pathogènes (pycnide, périthèce, conidiophore…). Les formes prises par ces taches peuvent être très diverses et la chlorose entourant la tache plus ou moins prononcée selon la variété.

 

Confirmation du diagnostic
- Analyse du climat : dans la semaine précédant l’apparition des symptômes constatation de conditions climatiques favorisantes (forte amplitude thermique).
- Visite renouvelée 8 jours après : pas d’aggravation.
- En essai, ou dans les fourrières, l’absence (ou non) de différence entre parcelles traitées et non traitées, est aussi une indication précieuse. Dans certains cas, la partie traitée peut même présenter davantage de symptômes (les fongicides appliqués pouvant avoir amplifié le stress initial).

 

Astuce : l’absence de symptôme sur les feuilles de la base de la plante doit éveiller des soupçons et orienter vers une origine d’ordre physiologique. Pour éviter la confusion avec la septoriose, regarder si les nécroses présentent des pycnides (auquel cas, il s’agit de septoriose) et pour l’helminthosporiose, se tourner vers le précédent et anté-précédent cultural : une absence de blé dans la rotation diminue fortement le risque d’helminthosporiose.

 

Ne pas confondre 

Taches
physiologiques
Feuilles touchées = les plus jeunes, feuilles inférieures intactes.
Pas d’évolution une fois les symptômes constatés.
Septoriose /
Helminthosporiose
Gradient de symptômes du bas vers le haut de la plante. Présence
de structures fongiques (pycnides pour la septoriose, conidiophores et conidies pour l’helminthosporiose).

Situations à risques

Facteurs climatiques

- Amplitude thermique = T° maxi - T° mini >15°C ; plus marqué si >20°C.
- Succession de périodes climatiques contrastées, exemple périodes climatiques chaudes et ensoleillées, succédant à des périodes froides et humides courant montaison. La sécheresse ou de forts rayonnements accentuent le phénomène.
- Symptôme parfois accentué par de la rosée (eff et loupe).

 

Facteurs aggravants


- Application d’un régulateur ou d’un fongicide à base de triazole.
- Variété sensible (il  n'existe pas de classement variétal pour cet accident).
En revanche, il n’existe aucun facteur agronomique prédisposant.

 

Nuisibilité


Faible à nulle

Méthodes de lutte

Lutte agronomique


Il existe des différences de sensibilité variétale. A noter que les blés durs expriment plus facilement ce type de symptômes. Les symptômes seraient moins fréquents lorsque l’azote est non limitant.

Source des données : ARVALIS

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