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Céréales à paille

Oïdium

Blumeria graminis

Nuisibilité  

Fréquence 

L’oïdium peut attaquer le blé sur toute la durée de culture, sur feuilles et sur épis. Cette maladie est présente sur tout le territoire, mais on la rencontre essentiellement sur variétés sensibles. L’oïdium n’est réellement nuisible que s’il contamine l’épi. Sur triticale, l’oïdium est beaucoup plus préjudiciable. Il est indispensable de le maîtriser par des techniques culturales adaptées.

Ponctuations noires sur les vieilles taches
Titre : Ponctuations noires sur les vieilles taches
Description : En vieillissant, les pustules blanches deviennent brunes ou grises. Les cléistothèces (ponctuations noires) apparaissent.

Oïdium sur tiges
Titre : Oïdium sur tiges
Description : La présence d'oïdium sur tige est sans gravité.

Oïdium sur épi
Titre : Oïdium sur épi
Description : Pustules d'oïdium le long des glumelles avec présence de cléistothèces. A ce stade, la nuisibilité de l'oïdium peut être importante.

Début d'attaque d'oïdium
Titre : Début d'attaque d'oïdium
Description : Une feuille est considérée comme atteinte, lorsque le feutrage blanc couvre plus de 5% de la surface. Si l'oïdium n'est présent qu'à la base des tiges, ne pas intervenir.

Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur la face supérieure de la feuille.
Titre : Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur la face supérieure de la feuille.
Description : Les attaques débutent par les feuilles les plus basses, sur les gaines et les limbes. Développement rapide même à basse température (5 - 10 °C).

Touffes blanches sur feuille
Titre : Touffes blanches sur feuille
Description : Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure)

Ponctuations noires sur les touffes blanches
Titre : Ponctuations noires sur les touffes blanches
Description : Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure), puis ponctuations noires sur ces touffes qui enfin deviennent brunes et grises. Les ponctuations noires correspondent aux périthèces, formes de conservation de l'oïdium.

Taches vert brun après rincage par les pluies
Titre : Taches vert brun après rincage par les pluies
Description : Après rinçage par les pluies, il reste des traces des attaques sous forme de taches vert brun. C'est le principal risque de confusion avec d'autres maladies.

Oïdium, les épiochons sont plus touchés.
Titre : Oïdium, les épiochons sont plus touchés.
Description : Les tiges plus courtes, dont l'épi est immergé dans le couvert, sont les plus touchées.

Symptômes

Maladie présente dès le stade 3 feuilles, mais le plus souvent entre fin tallage et 2 noeuds, elle peut ensuite progresser sur les feuilles et l’épi.

Répartition homogène dans le champ (dissémination par le vent).


Feuilles

  • L’attaque commence par les feuilles les plus basses, sur les gaines et les limbes. Développement rapide même à basse température (5°C).
  • Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure) qui deviennent brunes et grises. Après quelques temps, apparition de ponctuations noires (cleistothèces) qui sont les organes de conservation.
  • Après rinçage par les pluies, il reste des traces des attaques sous forme de taches chlorotiques sur la feuille.

 

Epi 

Bords des glumelles, barbes.

Situations à risques

Risque parcellaire

(l’importance du facteur est représentée par le nombre de croix)

  • Variétés sensibles (+++) : Consulter la sensibilité des variétés dans la documentation ARVALIS.

Attention sur triticale, la résistance variétale peut être rapidement contournée.

  • Fertilisation azotée précoce excessive (++)
  • Culture dense, feuillue (+)
  • Parcelle conservant l’humidité : fond de vallée, sol profond, parcelle abritée du vent.

 

Risque climatique :

L'oïdium est favorisé par une longue alternance de périodes avec et sans pluies.

Une forte pluie peut laver le mycélium présent sur les feuilles.

Ce parasite a besoin d’humidité mais il est favorisé lors de printemps sec et stressant pour la culture. Il se rencontre en conséquence essentiellement sur variétés sensibles et plutôt les années sèches.

 

Nuisibilité

  • Les attaques étant le plus souvent superficielles, les pertes de rendement restent limitées et n’excèdent pas 5 à 10 %. Toutefois, en cas de fortes attaques sur variétés très sensibles les pertes de rendement peuvent atteindre 20 %.
  • Les dégâts les plus importants sont associés à des attaques sur épi.

Méthodes de lutte

Lutte agronomique

Un choix variétal adapté, une densité de semis limitée et le fractionnement de l’azote sont les 3 facteurs qui limitent fortement le risque.

 

Lutte phytosanitaire

L’intervention fongicide à «épi 1 cm» ne concerne que quelques cas particuliers (variétés très sensibles, avec un très haut niveau d’oïdium). Dans les autres situations, il est préférable d’attendre le stade «2 noeuds» pour prendre sa décision.
Consultez la documentation ARVALIS et le dépliant protection des cultures Lutte contre les maladies, pour connaître les efficacités des produits. Il est recommandé de suivre les préconisations de la note commune INRA, ANSES, ARVALIS pour la gestion de la résistance aux fongicides utilisés pour lutter contre les maladies des céréales à paille de l’année du traitement.

Seuil d’intervention
Observer les feuilles supérieures à partir du stade «épi 1 cm» sur une vingtaine de plantes.

  • Variétés sensibles : plus de 20 % des 3è, 2è ou 1è feuilles déployées sont atteintes (4 feuilles sur 20).
  • Autres variétés : plus de 50 % des 3è, 2è ou 1è feuilles déployées sont atteintes (10 feuilles sur 20).

Une feuille est considérée comme atteinte, lorsque le feutrage blanc couvre plus de 5 % de la surface.
Si l’oïdium n’est présent qu’à la base des tiges, ne pas intervenir.
 

Source des données : ARVALIS

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