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Céréales à paille

Fusarioses de l'épi

Fusarium spp, Microdochium spp

Nuisibilité  

Fréquence 
Les attaques sur épis sont causées par un complexe de différentes espèces appartenant aux genres Fusarium et Microdochium.
Pour les céréales à paille le complexe est principalement composé de : F. graminearum, F. culmorum, F. tricinctum, F. poae, F. avenaceum, F. langsethiae et F. sporotrichioides ainsi que M. majus et M. nivale. F. graminearum est l’espèce la plus problématique en raison de sa production de mycotoxines dans les grains et plus particulièrement de déoxynivalénol (DON). F. culmorum est également capable de produire du DON, mais sa faible fréquence sur le territoire français en fait une cible moins prioritaire.

Titre : Fusariose : quels symptômes ? Quels moyens de lutte ?

Titre : La fusariose des épis : symptômes et nuisibilité

Echaudage d
Titre : Echaudage d'épillets
Description : Echaudage d'épillets par groupe pouvant aller jusqu'à échaudage complet de l'épi.

Echaudage d
Titre : Echaudage d'épillets
Description : Echaudage d'épillets par groupe pouvant aller jusqu'à échaudage complet de l'épi.

Portion d
Titre : Portion d'épis échaudés
Description : Portions d'épis échaudées avec coloration rose orangée pouvant être causée par F. graminearum, F. culmorum, M. majus, M. nivale (ici causée par F. graminearum).

Glume atteinte
Titre : Glume atteinte
Description : Auréole noire sur un grain isolé pouvant être causée par différentes espèces des genres Fusarium et Microdochium.

Facteur de risque
Titre : Facteur de risque
Description : Avec le climat humide au stade début floraison, la présence de résidus de maïs en surface constitue un facteur de risque majeur.

Symptômes

lls sont homogènes sur la parcelle.
En tendance, les complexes de fusarioses présentent les symptômes suivants :

  • Epillets échaudés roses-orangés par groupe pouvant aller jusqu’à échaudage complet de l’épi = F. graminearum, F. culmorum, M. nivale et M. majus.
  • Auréole noire sur une glume de couleur marron plus ou moins clair à noir = F. poae, F. tricinctum, F. langsethiae, F. sporotrichioides, F. avenaceum, M. majus et M. nivale.
  • Brunissement du col de l’épi = différents Fusarium peuvent entraîner ce type de symptôme.
  • La différence entre ces espèces ne peut pas se faire à l’oeil nu car la couleur rose ne permet pas de différencier F. graminearum de Microdochium spp. Pour connaître l’espèce il faut réaliser une analyse microbiologique ou moléculaire.

Situations à risque

Risque parcellaire

(l’importance du facteur est représentée par le nombre de croix)
Rotations (+++) : la rotation a une grande importance dans la maîtrise du risque d’infection par F. graminearum. Parce qu’ils laissent derrière eux des résidus contaminés, les précédents sensibles comme le maïs ou le sorgho sont des vecteurs de la maladie.
Travail du sol/enfouissement et/ou broyage des résidus (+++) dans les situations à hauts risques, le labour ou a minima l’enfouissement des résidus sont à rechercher. Un simple broyage facilite la décomposition des résidus. Sans être totalement efficace, ce procédé réduit significativement la pression de la maladie.
Choix variétal (++) : c’est un des leviers majeurs pour lutter contre les fusarioses de l’épi. Si la résistance n’est pas totale, il est possible de lutter efficacement en choisissant des variétés adaptées.

Risque climatique

C’est la principale cause d’apparition de la maladie. Les Fusarium sont favorisés par une forte humidité ou une période pluvieuse persistante pendant plusieurs jours entre la période épiaison-début floraison. Un court épisode pluvieux à la floraison, précédé d’une période sèche n’est pas suffisant pour l’installation de la maladie.

 

Nuisibilité

L'impact de la maladie est à la fois quantitatif et qualitatif. Les pertes de rendement peuvent dépasser 20 q/ha. Sur le plan qualitatif, la valeur boulangère peut être affectée et les farines présenter des teneurs en mycotoxines supérieures aux limites réglementaires pour l'alimentation humaine et/ou indésirable pour l'alimentation animale.

Méthodes de lutte

Lutte agronomique


• Enfouissement ou broyage de façon fine des résidus de maïs et sorgho.
• Choix variétal. Il existe de fortes différences de sensibilité variétale. Attention toutefois : la résistance totale n’existe pas. 

Pour limiter le risque de présence de mycotoxines (DON) produites par F. graminearum, une grille d’évaluation du risque a été établie par ARVALIS. 


Lutte phytosanitaire


L'efficacité des fongicides dépend de la nature des champignons responsables de la fusariose. Les produits ont une efficacité préventive et incomplète
- Pour une dominante F. graminearum le positionnement du traitement au début de l’apparition des premières étamines est essentiel pour assurer la meilleure efficacité. Celle-ci n’excède pas 60 % même pour un traitement bien positionné.
- Pour une dominante Microdochium spp, dont la population actuelle présente des résistances à différentes molécules, le nombre de solutions est restreint. Là aussi le positionnement au stade floraison est recommandé.

En l'absence d'outils de prédiction fiable, le choix du traitement pourra s'orienter vers des produits polyvalents (rare) ou vers des produits actifs sur l'espèce la plus fréquente (F. graminearum).

Intervenir si plus de 48h à 100% d'humidité durant la phase épiaison-floraison. 

Attention, à l'apparition des premiers symptômes, il est trop tard pour intervenir !

Consultez la documentation ARVALIS et le dépliant protection des cultures lutte contre les maladies, pour connaître les efficacités des produits. Il est recommandé de suivre les préconisations de la note commune INRA, ANSES, ARVALIS pour la gestion de la résistance aux fongicides utilisés pour lutter contre les maladies des céréales à paille de l'année du traitement.

Source des données : ARVALIS

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