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Lin

Moisissure blanche

Oïdium lini

Nuisibilité  

Fréquence 

Autrement appelée ‘oïdium’, la moisissure blanche est la maladie du lin la plus fréquente car la dissémination des spores d’Oïdium lini sur de longues distances permet des contaminations rapides et massives. Très facile à diagnostiquer, elle peut être très préjudiciable si elle s’exprime tôt.

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : L'apparition sur les feuilles d'un mycélium blanc en forme de taches étoilées marque le seuil de nuisibilité de la maladie.

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : La moisissure blanche touche indifféremment les lins luxuriants (à gauche) et/ou affaiblis (à droite).

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : La moisissure blanche touche indifféremment les lins luxuriants (à gauche) et/ou affaiblis (à droite).

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : Les feuilles, puis les tiges et les capsules se couvrent d'un feutrage blanc.

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : Les feuilles, puis les tiges et les capsules se couvrent d'un feutrage blanc.

Moisissure blanche
Titre : Moisissure blanche
Description : Observation des symptômes

Symptômes

Parcelle

L’attaque commence le plus souvent sur les lins en bordure de parcelle ou avoisinant les passages de roues du tracteur.

Rapidement, la répartition de la maladie se fait homogène dans le champ. Elle peut se déclarer à partir de 20-30 cm mais elle apparait le plus souvent en fin de végétation, sur des lins dont la hauteur dépasse 60 cm.

Plantes

La détection d’une odeur de moisi à la base des tiges représente les premiers symptômes. L’apparition sur les feuilles d’un mycélium blanc en forme de taches étoilées marque l’évolution de la maladie. Dans les pires cas, le mycélium peut progresser très rapidement et recouvrir les organes (feuilles, tiges puis capsules) d’un feutrage blanc qui réduit la photosynthèse et accélère la maturation des plantes.

Situations à risque

Oïdium lini requiert une forte humidité pour initier son développement. C’est la raison pour laquelle les symptômes apparaissent prioritairement :

  • si l’hygrométrie au sol est forte.
  • sur les feuilles basses.
  • sur les tiges les plus courtes, immergées dans le couvert. 
  • en fond de vallée, dans les parcelles abritées du vent. 
  • si la végétation est luxuriante (forte densité, fertilisation azotée excessive, plantes feuillues).

La maladie est favorisée par :

  • un semis tardif.
  • des températures se situant entre 20 et 25°C.
  • un affaiblissement passager des lins (mauvaises conditions d’implantation, mauvais enracinement, application d’un régulateur de croissance, etc).

La proximité immédiate de lin fibre d’hiver peut représenter une source d’inoculum.

L’agent pathogène émet une multitude de spores capables de germer immédiatement lors de leur dispersion favorisée par le vent, d’où un développement parfois fulgurant de la maladie.

S’il s’exprime avant floraison, l’oïdium peut empêcher la fécondation et entraîner des pertes de rendement conséquentes en fibres (jusqu’à 20 %) et en graines (jusqu’à 50 %).

A partir de la floraison, il affecte en général assez peu le rendement en fibres mais il peut pénaliser sévèrement le rendement en graine et gêner la récolte en produisant beaucoup de poussières (mycélium).

Une forte pluie peut laver le mycélium présent sur les feuilles et ainsi retarder le développement de la maladie, mais elle ne stoppe pas la croissance du champignon, qui est présent dans les tissus végétaux et non simplement en surface.

En 2012, deux premières variétés de lin fibre de printemps tolérantes à la maladie ont été inscrites au catalogue officiel.

Méthodes de lutte

Variétés

Le choix variétal reste limité mais possible depuis 2013 avec l’arrivée de premières variétés tolérantes (dépliant ARVALIS).

Prophylaxie

La lutte est essentiellement préventive et passe par : 

  • le respect d’un intervalle d’au moins 6 ans entre deux lins. 
  • la maîtrise du peuplement à l’implantation de la culture (densité < 1.600 plantes viables/m2) et de la fertilisation azotée.

Lutte en végétation

La lutte chimique s’impose en production de semences lorsque les conditions sont favorables à l’activité du champignon pathogène (dépliant ARVALIS).

Hors production de semences :

  • un traitement n’est recommandé qu’en cas de risque avéré (semis tardif, végétation luxuriante, lins stressés, etc) dès la présence d’étoiles observée (seuil de nuisibilité).
  • il est inutile d’intervenir si l’attaque est postérieure à la floraison car le potentiel de rendement en fibres est atteint et les risques de retarder le rouissage sont grands.
Source des données : ARVALIS

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