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Maïs

Pyrale du maïs

Ostrinia nubilalis

Nuisibilité  

Fréquence 

La pyrale du maïs est le ravageur aérien le plus fréquemment observé. Sa nuisibilité est cependant très variable selon son abondance et sa biologie. Ces deux éléments sont variables selon les secteurs géographiques.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : La femelle pyrale pond ses oeufs par plaque de 20 à 30, le plus souvent sur la face inférieure des feuilles.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Développement du fusarium section liseola à partir des grains touchés par les larves.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Les oeufs sont déposés par plaque de 20 ou 30, le plus souvent sur la face inférieure des feuilles.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Perforation des feuilles en « coup de fusil » par les jeunes larves de pyrale à la recherche de la panicule.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Exsudat au niveau du trou qui signe l'entrée des larves de pyrale dans la tige.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Trace du passage d'une larve à l'aisselle d'une feuille.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Rupture d'alimentation de la partie haute de la plante conséquence d'une présence de larve dans la tige.

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Dégâts sur tige : casse des tiges et chute d'épis

Pyrale
Titre : Pyrale
Description : Larve de pyrale à l'intérieur d'une tige de maïs.

Symptômes

De 10-12 feuilles du maïs à la floraison :

  • Perforations des feuilles symétriques par rapport à la nervure centrale (aspect "coup de fusil"), 
  • Sciure à l’aisselle des feuilles, là où la larve pénètre dans la tige,
  • Présence des chenilles,

De la floraison à la maturité :

  • Présence des chenilles dans les tiges, pédoncules ou dans l'épi,
  • Présence de sciure,
  • Panicules cassées,
  • Casse des tiges au niveau d’une galerie.
  • Casse de pédoncule et chute d'épi

Ne pas confondre

Sésamie Larve rose sans pilosité
Héliothis Grosse larve vivement colorée, en bout d'épi à complet développement

Biologie

Adulte > Le papillon mesure environ 25 mm de large. Les mâles, dont l'abdomen dépasse le bord des ailes repliées, sont plus foncés que les femelles qui sont jaune pâle.

Larve > Les larves mesurent de 2-3 mm à 20 mm selon le stade larvaire. De couleur gris clair, elles présentent sur le dos une ligne longitudinale gris foncé.

En France, la pyrale présente un nombre de cycles variable.

Elle est monovoltine, en Alsace, Bourgogne, Franche-Comté et Auvergne (cycle univoltin). Même les années très chaudes, comme en 2003, cette pyrale ne développe qu’une seule génération.

Ailleurs, elle réalise deux générations ou plus (cycle plurivoltin). La quasi-totalité des individus de 1ère génération donnent lieu à une 2ème génération dans les sud-ouest et le sud-est. Partout ailleurs, une part variable d'individus de 1ère génération est susceptible de donner une 2ème génération, suivant les conditions climatiques du printemps et de l'été.

La pyrale passe l’hiver sous forme de larve en diapause. Au printemps, à partir de la fin avril, plus ou moins tôt suivant les années, elle va se nymphoser. La nymphose a lieu en mai et en juin pour la 1ère génération. La sortie des adultes s'échelonne sur un mois environ, entre mi-mai et mi-juillet selon les  régions.
Dans les situations où il y a une seule génération, les chenilles au dernier stade larvaire se réfugient dans le collet pour passer l’hiver.

Dans les situations où plusieurs générations peuvent se succéder, une certaine proportion de larves (parfois la totalité, selon les conditions climatiques) issues des papillons de 1ère génération vont se nymphoser et donner lieu à un 2ème vol qui se déroulera  de mi-juillet à mi-août, suivant les  régions et les années. La ponte de la seconde génération se fait sous les feuilles, voire parfois sur les épis, selon le stade de développement de la plante. Les larves creusent des galeries dans les tiges, les pédoncules et les épis. Elles créent des portes d'entrée aux spores de Fusarium de la section liseola.

Situations à risque

Partout, et plus particulièrement dans les parcelles situées dans les zones géographiques où la pyrale était présente l'année précédente.

Evolution, incidence sur le rendement

La pyrale est susceptible de provoquer des dégâts directs de plusieurs quintaux par la baisse du Poids de Mille Grains et par la casse des tiges et des pédoncules. Elle provoque aussi des dégâts indirects, lorsque la seconde génération se développe sur les épis et crée des portes d’entrée au Fusarium de la section liseola, responsable de la production des fumonisines. Les conséquences en terme de qualité sanitaire sont alors importantes.

Méthodes de lutte

Solutions préventives

Après la récolte : le broyage fin des cannes de maïs, que l'on soit en monoculture de maïs ou en maïs assolé, va diminuer la population de larves de pyrale présentes à l'automne de l'ordre de 70 à 80% (selon la qualité du broyage et le climat hivernal).

Les larves de pyrale sont très résistantes au froid. Cependant, pluies et températures doucent entraînent de façon significative des développements de pathogènes sur les larves diapausantes. Certaines années, cela contribue à la diminuation de population de pyrale.
Les mesures prophylactiques réalisées à l'échelle du bassin de parcelles sont plus efficaces qu'une lutte individuelle. Dans la mesure du possible, la lutte doit être collective.

Solutions curatives

Il n'existe pas de solution de lutte curative à proprement parler. La lutte vise les oeufs (à l'aide de trichogrammes) ou les jeunes larves (produit phytopharmaceutique insecticide) avant que celles-ci ne se réfugient dans la plante et occasionnent les dégâts.


Lutte en végétation : suivant la situation géographique et la présence d'une seule génération ou de deux générations, la lutte contre la pyrale peut faire appel à différentes stratégies, visant la 1ère ou la 2ème génération.

Consultez le dépliant Lutte contre les adventices, les ravageurs et maladies publié chaque année par ARVALIS.

Source des données : ARVALIS

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