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Maïs

Grêle

Nuisibilité  

Fréquence 

Culture estivale, le maïs est assez fréquemment soumis au risque de grêle.  Les symptômes d’un accident lié à la grêle sont évidents. Mais il est plus difficile d’établir un pronostic car de nombreux facteurs sont à prendre en compte.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Impact de grêlons provoquant une déchirure de la feuille.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Dégâts sur les feuilles du cornet d'un maïs de 10-12 feuilles.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Grêle sévère à la floraison, cassant les tiges et déchiquetant l'appareil foliaire.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Le charbon commun (Ustilago maydis) profite des blessures provoquées par la grêle pour s'installer sur les organes jeunes de la plante.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Il faut attendre plusieurs jours pour porter un pronostic précis. L'incidence définitive de la grêle ne peut être évaluée qu'après la reprise de la végétation.

Grêle
Titre : Grêle
Description : Grêle sévère avec impact à la base des tiges sur des maïs en post-floraison. Le développement de Fusarium graminearum est possible sur les tiges blessées.

Symptômes

Ils vont de la simple déchirure du limbe de quelques feuilles supérieures aux « trognons » résiduels des tiges dans les cas les plus graves.

Le charbon commun (Ustilago maydis) profite des blessures provoquées par la grêle pour s’installer sur les organes jeunes de la plante.

Les fusariums peuvent également se développer sur les organes blessés, si les conditions sont favorables à ces champignons : Fusarium graminearum sur tige, Fusarium section liseola sur épi.

Situations à risque

Les zones grêlifères sont localement connues des agriculteurs par expérience.

Evolution, incidence sur la production

Après un épisode de grêle, le pronostic sur la culture dépend de plusieurs facteurs :

  • Stade des plantes,
  • Grêle plus ou mois accompagnée d’eau, grêle « sèche » par opposition à une grêle « mouillée »,
  • Présence de vent tourbillonnaire ou non,
  • Orientation des grêlons, orientation des rangs de maïs par rapport à la grêle,
  • Taille des grêlons 

Dans tous les cas, le bon pronostic ne peut être fait immédiatement après la grêle : il faut attendre plusieurs jours pour voir réellement l’impact de la grêle sur le devenir de la culture. 

Le tableau ci–après indique l'impact de la grêle sur le rendement dans différentes situations.

Incidence de la grêle : estimation des pertes en % du potentiel de rendement, en fonction du stade de la culture et des dégâts observés

Avant la floraison          
Dégâts 







Stades
Quelques
feuilles
fendues
Les feuilles
les plus larges
sont
déchirées,
quelques
cornets
sont lacérés
Les feuilles
sont lacérées
avec des
lambeaux
de feuilles
au sol,
de nombreux
cornets sont
déchirés
Le feuillage est
très déchiqueté,
les feuilles
les plus larges
sont presque
totalement
déchiquetées
et il y a moins
de 10 %
de pertes
de densité
Dégâts
identiques
mais avec
une perte
de 10
à 30 %
Il reste
très peu
de feuilles,
il y a présence
de trognons
et perte
de densité
de 30
à 50 %
Il ne reste
que des
trognons,
la perte de
densité est
supérieure
à 50 %
5 à 7 f 0-5 0-5 5-10 5-15 10-25 20-50 40-70
7 à 9 f 0-5 5-10 10-15 10-20 15-25 30-60 40-80
9 à 11 f 0-5 5-15 10-20 15-25 20-35 40-70 50-90
11 à 13 f 5-10 10-15 15-25 20-35 30-55 50-80 100
13 à 15 f 5-10 10-15 15-25 20-40 35-70 70-90 100
Panicules
visibles 
au fond 
du cornet
5-10 10-15 15-25 20-50 40-70 70-90 100
Apres la floraison          
Dégâts 







Stades
Quelques 
feuilles 
fendues
Tout le 
feuillage 
lacéré
Feuillage
lacéré avec
quelques 
lambeaux de
feuilles au sol
et rares 
impacts de 
grêlons sur épi
Feuillage lacéré 
avec 25 à 30 %
de la surface
foliaire au sol, 
quelques 
panicules
 cassées et
environ un 
impact de grêlon
par épi
Feuillage très 
lacéré avec plus 
de 50 à 60 %
des feuilles
au sol,
quelques 
nervures de
feuilles
sectionnées
et de nombreux
impacts sur épi 
Plus de 75 % 
de la surface
foliaire au sol,
de nombreuses
feuilles
totalement
arrachées, très
nombreux
impacts sur
tige et sur épi
Tout le 
feuillage 
ou presque 
au sol, 
plus de 50 % 
des panicules 
cassées, 
30 à 50 % 
des plantes 
sectionnées
50 % des 
soies 
apparentes : 
floraison femelle
0-5 5-10 10-20 30-50 50-60 70-100 90-100
Graines 
visibles 
sur l'épi
0-5 5-10 15-25 40-50 50-60 60-90 90-100
Grain laiteux 0 10-20 40-50 40-50 40-60 80-100 80-100
Grain pâteux 0 0-5 5-10 10-20 30-40 30-50 60-90
Grain dur 0 0 0 0-20 0-10 10-20 30-50

Solutions préventives et curatives

Solutions préventives

Aucune.

Solutions curatives

En cas de dégâts de grêl sur une parcelle, on doit se poser deux questions :

- la densité de plantes viables restantes justifie-t-elle un resemis ?

- si le resemis est conseillé, la date calendaire permettra-t-elle à une nouvelle culture d'arriver à maturité ?

Le tableau des densités minimales indique si un resemis est souhaitable.

Souvent une culture grêlée est encore capable de développer un potentiel correct. Il ne faut pas hésiter à « soigner » une culture grêlée, si c’est encore possible :
• par un binage,
• éventuellement par un apport localisé d'une fumure starter (type 18-46)
• et bien sûr, dans les contextes irrigués, par une conduite « normale » de l’irrigation.

Il faudra aussi récolter le plus tôt possible les cultures dont les épis sont touchés par la grêle pour limiter l’incidence du développement du Fusarium section liseola.

Dans quelles conditions faut-il ressemer ?

La culture a été partiellement détruite par un ravageur, un accident climatique, gel, excès d’eau ou grêle. Faut-il re-semer la culture ?

La première question à se poser concerne la date à laquelle l’accident est arrivé et la possibilité d’une offre climatique
suffisante pour réussir une nouvelle culture de maïs.

Un resemis coûte cher et il faut vraiment juger de son utilité. Le maïs arrive à compenser en partie une perte de densité et ceci d’autant plus que l’on cultive des variétés dentées et tardives.

Si l’on doit resemer, il est conseillé de respecter les conditions ci –après :

  • Détruire les plantes restant en place, elles ne peuvent que gêner le développement du resemis
  • Ne jamais resemer en parallèle des plantes restantes, elles font de l’ombre au nouveau semis,
  • Adapter la densité aux nouvelles conditions, précocité de l’hybride et date du resemis. Si le resemis est tardif, le potentiel de la culture sera de toute façon plus faible
  • Changer de groupe de précocité si nécessaire
  • Il n’est pas nécessaire de retravailler le sol, le travail de l’élément semeur peut être suffisant : à voir au cas par cas
  • Si la culture a été détruite par une attaque de taupins, protéger le resemis
  • En fonction du programme herbicide utilisé sur la culture détruite, vérifier la nécessité ou non de labourer la parcelle
  • Ne pas désherber en prélevée le resemis, intervenir en post-levée, le cas échéant
  • Ne pas apporter d’éléments fertilisants si la fumure avait été complète.
Source des données : ARVALIS

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